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Histoire et mémoire

Entre souvenirs et perspectives

Au commencement, il y avait...

L'actuel lycée polyvalent François Rabelais connut sa première rentrée en Octobre 1966 et fut inauguré le 27 Avril 1968 par M. DEBRE  Michel, Ministre de la République. A la pointe de la modernité et des techniques pédagogiques et éducatives de l'époque, l'établissement bénéficiait de locaux rénovés. L'événement avait été fêté dignement par l'édition d'un fascicule de photographies aux imprimeries Valoire.

La façade ouest de l'externat Bâtiment internat Vue du fond du parc
  
La salle d'enseignement ménager La salle de travaux pratiques La salle des collections de sciences naturelles
           
Le gymnase Le foyer des élèves Le réfectoire
                      
Les cuisines

  

L'actualité du 27 Avril 1968

Le 27 Avril 1968, simultanément à l'inauguration du lycée François Rabelais, le monde était en ébullition.

Le même jour, le président américain, Lyndon JOHNSON appelait à l'unité nationale dans une allocution prononcée à Chicago, suite à l'assassinat quelques jours plus tôt à Memphis, du leader de la cause noire américaine de la lutte pour les droits civiques, Martin LUTHER KING.

 Le Président Lyndon Johnson

Au Royaume-Uni, le Parlement adopte la loi légalisant l'avortement pour raisons médicales contre l'avis de l'église anglicane.

En France, Gaston PALEWSKI, Président du Conseil constitutionnel est élu à l'Académie des beaux-arts.

Le professeur Christian CABROL réalise la première greffe cardiaque peu de temps après celle réalisée par l'équipe du professeur Christian BARNARD en Afrique du Sud.

Le match de football opposant la France et la Yougoslavie voit la défaite en quart de finale de l'équipe de France sur un score de 5 à 1.

La galerie londonienne Sotheby vend pour 1,3 millions de Francs, "l'Hommage à Jean-Sébastien Bach", nature morte peinte en 1912 par Georges BRAQUE.

Hommage à Jean-Sébastien Bach

   

Un héritage historique prégnant

La continuité d'un enseignement de typesecondaire à Chinon remonterait, selon les estimations, au XIIème siècle où une école capitulaire fut confiée aux chanoines de la collègiale Saint-Mexme. En 1576, le Roi Henri III autorisa la création d'un collège royal dont le premier principal fut nommé en 1578. Le collège dut s'adapter à des changements de bâtiments et d'administration. Un moment confié aux Augustins, l'enseignement leur fut retiré par le corps de ville et dispensé par moins "ignorantis".

Le siècle des Lumières fut favorable au collège dirigé par un oratorien sous la surveillance de l'Archevêque de Tours et de l'Abbé de Seuilly, abbaye où François Rabelais avait fait ses premières humanités. Il comptait alors 150 élèves dont 92 pensionnaires. L'enseignement était surtout littéraire et la discipline rigoureuse obligeait à déposer les épées chez le Principal et interdisait de porter des armes à feu, loin du "fais ce que tu voudras" de Thélème!

On peut regretter que cet enseignement ne fut ni laïc, ni gratuit mais un "petit collège" fut adjoint à l'établissement déjà existant, au profit des pauvres. Le collège connut des succès au baccalauréat instauré au début du XIXème siècle et eut même une classe de mathématiques spéciale vers 1830.

Les deux guerres n'interrompirent pas cette volonté d'étudier en dépit des pertes humaines et des réquisitions de bâtiments.

Plaques commémoratives exposées à la mémoire des anciens professeurs et élèves morts pour la France en 1914-1918
                  
Honneur et Patrie

On créa même une classe de première supérieure. Devenu "tricéphal", le collège occupa un ensemble restauré du XVIIème siècle, ancien couvent des Augustins et une prison dont l'affectation "provisoire" dura de 1934 à 1963. De cette époque, il ne reste plus qu'une partie du mur d'enceinte et une porte d'accès ouvragée dans l'actuelle rue des Ursulines.